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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 22:12

Solvabilité II est une réglementation européenne initiée par le députée européen Barnier.

 

Les objectifs ultimes de cette réglementation sont multiples :

  • Renforcer la solvabilité des entreprises d'assurance européennes,
  • Protéger les consomateurs (dits assurés),
  • Rendre plus concurrentiels les assureurs européens etc.

Pour ce faire, le régulateur (parlement et commission européenne) rédige une directive dont un des principes scelle la mort des valorisations au bilan en valeurs historiques. En effet, les actifs et passifs doivent, sous solvabilité II, être valorisés en valeur de marché.

 

Ce principe rend plus volatils les bilans des entreprises d'assurances que les entreprises soumises aux IFRS par exemple. En effet, même en IFRS, les titres dits "Held To Maturity" peuvent être valorisés en cout historique. En solvabilité II, tous les instruments sont en valeur de marché.

 

Par conséquent, quand un trimestre une entreprise d'assurance affiche de bons résultats prévisionnels et qu'entre temps les taux diminuent :

 

-> Le passif grossit et les fonds propres diminuent mécaniquement, rendant l'entreprise moins solvable.

 

Pou rappel, l'assurance est caractérisée par le cycle inversé de production. En effet, quand l'assureur vend une assurance, il n'en connait pas le cout. Ce sont les probabilités qui calculent les engagements de l'assureur...

 

Comment alors imposer des valeurs de marché qui se veulent réalistes mais dont l'incertitude est caractéristique ?

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 18:32

Cet article à pour but d'illustrer un produit de titrisation, le First To Default.

 

Avant toute chose et sans volonté d'offusquer les professionnels de la titrisation, ce mécanisme peut être conceptualisé comme de l'assurance ! Il s'agit en effet pour un investisseur de se protéger contre le défaut d'une contrepartie.

 

La définition de ces produits se fera par  une illustration à l'aide de deux exemples :

 

Exemple 1 : Protection contre le défaut d'un portefeuille

 

L'idée est qu'un investisseur (par exemple une société d'assurance plaçant les primes de ses assurés) ayant acheté diverses obligation des contrepartie Ai souhaite se protéger contre le non remboursement du capital suite à une faillite d'une des contreparties.

 

Le First To Default (FTD) est le produit financier qui répond à ce besoin de couverture. En échange d'une "prime d'assurance" (appellé "spread"), le vendeur de FTD s'engage à rembourser le capital non remboursé par la première des contreparties qui fait défaut (ndlr : d'où l'appellation anglaise).

 

Attention : Le second défaut du portefeuille n'est pas couvert par ce produit.

 

En terme de pricing et donc de calcul du spread, les éléments principaux (hors nominaux, notations) sont :

 

  • Les probabilités de défaut,
  • La perte en cas de défaut (notion de recouvrement dans ce contexte ou Recovery en anglais)

 

Exemple 2 : Protection accrue d'un portefeuille - Nth To Default

 

Il s'agit d'une variante qui permet de couvrir le défaut des N premiers défauts. Les principes évoqués dans l'exemple 1 restent vérifiés.

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 21:52

Cette notion, rencontrée dans la cadre réglementaire Solvabilité II fait référence à la marge des contrats en stock au moment du calcul.

 

Cette notion est parfois rencontrée avec la dénomination Value of In Force (comprendre valeur au sens bénéfices des contrats en vie).

 

Une manière de calculer cette part de fonds propres pourrait être :

 

1) Projetter un compte de résultats (simuler le portefeuille) dans le futur et ré-actualiser les résultats pour obtenir la VIF.

 

2) Se servir du ratio combiné pour déterminer des bénéfices futurs répartis dans le temps avec les cadences de réglements.

 

3) etc.

 

Cette notion est plus souvent rencontrée en assurance-vie. En assurance non-vie, elle se résume souvent à l'équation suivante :

 

VIF = Provision Mathématique (Local GAAP) - Best Estimate (Solvabilité II) - Risk Margin (Solvabilité II) + Plus ou Moins values latentes sur les actifs.

 

En terme de ratio de solvabilité, les spécifications de l'EIOPA (Mesures d'implémentation de niveau 2 d'Octobre 2012) font référence à une réserve de réconciliation : "The reconciliation reserve includes the amount of the excess of assets over liabilities that corresponds to the expected profit included in future premiums,[...]" qui contient ces bénéfices futures (ou VIF) et qui sont considérés comme du Tier 1 illimité. Les fonds propres les plus solides de l'entreprise d'assurance. (source : OF.4)

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 07:35
Cet article décrit la norme IFRS IAS 19 relative au traitement des engagements sociaux (Benefits) en comptabilité internationale.

Les engagement sociaux concernent :

Les médailles du travail qui parfois selon les accords de branche ou les accords d entreprises sont accompagnés d une prime.

Les indemnités de fin de carrière qui, quand le salarié part à la retraite, lui sont versés sous forme de prime également.

Les retraites chapeau qui sont des compléments du régime de base pour donner au salarié (souvent un cadre dirigeant) une retraite proportionnelle à son dernier salaire. Par exemple, un salarié toucherait à la retraite 35% de son dernier salaire. Avec la retraite chapeau, il lui est garanti 50% de son dernier salaire. Cet avantage représente donc 15% de son dernier salaire.

Les stock options etc.

Les méthodes employées pour calculer les provisions que l entreprise doit mettre en face de ces engagements sont classiques et toutes du type projection de la prime dans le futur, probabilisation (prise en compte d un taux de turn over, de mortalité etc.) et enfin actualisation.

L'originalité de la norme IaS 19 réside dans la proratisation des droits du salarie. En effet, si l'employé à 100€ de provision calculée selon la méthode précédemment citée et qu il a 20 ans d ancienneté et enfin qu il lui reste 10 ans à travailler, alors la provision sera 100*20\30 soit 66€.

Enfin les écarts d une année sur l autre peuvent être comptabilisés en résultat ou directement en absorption des fonds propres.
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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 20:07

Cet article a pour objectif de décrire la réglementation amenée à être complétée par Solvabilité II : Solvabilité I.

 

Cette réglementation est en vigueur en France sous parfois le nom de French Gaap. Elle date de 1973 en assurance non-vie et 1979 en assurance-vie.

 

Solvabilité 1 exige quer les assureurs aient en représentation de leur "exigence de marge" des fonds propres de bonne qualité. Ce sont les prémices du pilier 1 de Solvabilité II. En effet, le SCR s'appellait l'éxigence de marge et les fonds propres pouvaient être de bonne ou mauvaise qualité (équivalant à la Tierisation du capital)

 

En vie :

 

Des coefficients sont appliqués pour calculer le besoin de marge. Exemple : 4% des provisions mathématiques pures pour M1, un des éléments constitutifs du besoin de marge en vie.

 

En non-vie :

 

Des coefficients sont également appliqués au chiffre d'affaires (sinistralité). Exemple : 16% du chiffre d'affaires net de réassurance pour M1, un des éléments constitutifs du besoin de marge en non-vie.

 

Ce mode de calcul proportionnel aux provisions laisse deviner certaines problématiques : Par exemple, les assureurs prudents (fortes provisions mathématiques) doivent avoir plus de fonds propres et donc diminuer leur compétitivité...

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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 20:03

La gestion alternative ou les "Hedge Funds" ont connu leur apogée en 2006 avant les premières déconvenues qui ont conduit à des rachats voire des banqueroutes. Quels étaient ces produits méconnus qui envahissaizent le marché à cette période ? Cet article s'attache à décrire une des 5 stratégies les plus populaires : Le "Long Short Equity".

 

Les sous-jacents de cette stratégie ou plûtot la matière première de cet investissement sont les actions et le prêt de titres.

 

Au départ de l'investissement, le gérant collecte une mise de départ aux investisseurs appellés fonds propres du fonds. Grace à cet argent, le gérant est suffisamment solvable pour utiliser un mécanisme appellé le prêt de titre.

 

Dans un second temps, le gérant emprunte une action de la contrepartie A à un autre gestionnaire qui détient cette action A. Les fonds propres permettent au gérant "alternatif" de payer les intérêts de cet emprunt.

 

Ensuite, le gérant "alternatif" vend l'action A qu'il a emprunté. Il dégage alors suffisamment de trésorerie pour achater une autre action.

 

Enfin le gérant achète une action B avec l'argent de la vente de l'action A.

 

En conclusion, le gérant parie que l'action B va avoir un meilleur rendement que le taux d'emprunt qu'il paye plus le rendement de l'action A.

 

Si Rendement A > Rendement B + Taux d'emprunt, le gérant fait une plus value.

Si Rendement A < Rendement B + Taux d'emprunt, le gérant fait une moins value.

 

Cet article présente la théorie qui permet à un gérant de gagner de l'argent même quand les marchés sont baissiers. D'où le nom de gestion alternative.

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 20:58

À l heure ou les systèmes de retraite sont menacés et nécessitent d être réformes, cet article fait un gros plan sur un des deux principaux régimes de retraite : le régime de retraite par capitalisation à points.

Ce régime est le régime utilise par le régime de retraite obligatoire et complémentaire des cadres et des employés (AGIRC et ARCCO).

Ce mode de fonctionnement est aussi souvent utilisé dans les caisses de régimes supplémentaires facultatifs.

Il s oppose au régime par répartition, dans lequel la retraite de chacun dépend de tous. Il y a une mutualisation.

Le fonctionnement d un régime à point est le suivant :

En travaillant, vous avez une partie de votre salaire brut qui est ponctionné pour alimenter le régime de retraite. Vous accumulez alors, en fonction de ce que vous avez versé (il s agit d une part proportionnelle du salaire environ), des points. Pour connaître le nombre de points gagnés, il suffit de diviser votre cotisation par la valeur en vigueur du point. Le point est réévalué tous les ans.

Au fil des ans, votre cagnotte de points augmente.

Au moment de partis à la retraite, vous liquidez votre stock de points contre une rente (la fameuse retraite). Pour connaître son montant, il suffit de multiplier la somme totale de vos points sur toute votre carrière par la valeur de service du point. Attention, c est différent de la valeur d achat du point.

La valeur de service du point augmentant généralement, votre retraite augmente d autant.

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 07:36

Les agences de notations envahissent les journaux télévisés. Le but de cet article est de décrire les agences de notation et de clarifier leur rôle. À l issue de la lecture de cet article, vous serez en mesure de comprendre à quoi sert une agence de notation.

Qui sont elles tout sa bord ? Il existe 3 grandes agences de notation occidentales : Moody's, une agence americaine, Fitch qui est française et Standards And Poors une autre agence américaine souvent notée "S&P".

Quel est le métier de ces agences ? Ces entreprises ont pour vocation à noter des emprunteurs. Les emprunteurs sont souvent des pays ou des entreprises. Exemple des US qui ont la meilleure note chez Moody's soit AAA.

À noter qu il existe des notes à court terme pour les emprunts courts et des notes à long terme pour des emprunts de maturité longue (>5 ans).

Selon les emprunts, un même emprunteur peut avoir différentes notations. En effet, si la France emprunte le même jour en émettant une OAT et des bons du trésor, il est possible que la note soit différente.

Comment les agences de notation évaluent elles les dettes ? Ou plus simplement, comment ces agences notent elles les entreprises ? Il existe deux types d'approches que l on retrouve également chez les gestionnaires d actif : une méthode quantitative avec l utilisation de scores statistiques etc. Une méthode qualitative sur la base d articles de presse, des communications de l emprunteur ou encore des informations comptables.

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 20:21

Solvabilité II met en lumière les techniques de provisionnement classiques. En effet, un des objectifs de la réglementation est d'uniformiser les méthodes. Cet article s'intéresse à une la méthode la plus simple : Chain-Ladder.

 

Cet article n'a pas l'ambition de décrire précisement le calcul d'une provision selon la méthode de Chain-Ladder d'autant que les déclinaisons peuvent être nombreuses et variées. En revanche, muni des formules issues de la littérature, cet article vous aidera à décripter ce calcul. Il reste néanmoins technique.

 

Pour résumer en une phrase simple la méthode du Chain-Ladder, la sinistralité passée ou tout du moins sa manière de s'écouler va se reproduire dans le futur.

 

Ainsi, pour calculer chaque facteur de développement (notés souvent CDF dans la littérature), il faut calculer la somme des sinistres par années de vision.

 

Puis il convient de calculer le facteur de passage entre une somme et la suivante (années de vision N à l'année de vision N+1). Attention toutefois à prendre le même nombre de termes dans les sommes...

 

Ensuite, pour extrapoler le triangle et en déduire la provision (Charge ultime moins sinistres payés), il faut simplement appliquer les facteurs de passage ou cadences de réglement ou CDF (même signification) aux sinistres déjà réglés et cumulés.

 

Il existe des "variantes" dans lesquelles il est possible de pondérer certaines années ou non. En effet, selon que l'on fait la moyenne de la variation des sommes ou simplement la moyenne des moyennes...

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 19:53

Solvabilité II met en lumière les techniques de provisionnement classiques. En effet, un des objectifs de la réglementation est d'uniformiser les méthodes. Cet article s'intéresse à une des méthodes les plus répandues : Bornhuetter-Fergusson.

 

Cet article n'a pas l'ambition de décrire précisement le calcul d'une provision selon la méthode de Bornhuetter Ferguson. En revanche, muni des formules issues de la littérature, cet article vous aidera à décripter ce calcul. Il reste néanmoins technique.

 

L'approche pour décrire le calcul sera Bottom-up.

 

Au final, le Best Estimate Bornhuetter Ferguson est une moyenne pondérée d'un Best Estimate à priori et d'un Best Estimate à postériori. La pondération se fait à l'aide de l'inverse du facteur ultime de développement (1/CDF).

Dans la pratique, oncalcule une charge ultime à priori et une charge ultime à postériori. Cependant, les sinistres payés étant les mêmes, cela revient au même de considérer les Best Estimates ou les charges ultimes. Il est rappellé que les Best Estimate est la différence entre la charge ultime et les sinistres payés.

 

La charge ultime à priori est l'anticipation de la charge ultime à l'aide d'un ratio sinistres sur prime anticipé et d'une prime ultime anticipée. Il s'agit d'une sorte de Best Estimate vision budget, commerciale ou stratégique.

 

La charge ultime à postériori est calculée à partir d'une extrapolation du triangle des sinistres payés avec une méthode de type Chain Ladder. La charge ultime étant la dernière colonne du triangle des sinistres cumulés.

 

Cette méthode a l'intérêt de favoriser l'approche à priori pour les branches d'assurance à déroulement long. En effet, dans ce cas, 1/CDF est très petit et il ne reste donc quasiment plus que la charge ultime à priori.

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